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Récit d'un accouchement déclenché

L'homme et moi avons décidé, il y a 3 ans maintenant,

de quitter notre région natale surpeuplée pour un coin plus tranquille.

Nous avons donc tout quitté et commencé notre vie de famille au milieu de la campagne.

Notre premier achat en commun est notre maison actuelle,

que nous rénovons toujours avec nos petites mains et nous en sommes trés fiers.

Quand nous avons acheté notre maison, j'étais déjà enceinte de Zoubida.

Et 6 mois après l'accouchement, mon Chichou se faisait son petit nid dans ma cabane à foetus, malgrès le contraceptif.

AAAAh LA SURPRISE....

mais malgré le chantier de la maison, mon Chichou était le bienvenu!

J'étais à peine au 3ème mois, que je pensais déjà, à comment l'accouchement aller se passer, oui je suis une grosse stressée mais quand tu penses à mon premier accouchement, tu as plutôt tendance à serrer les cuisses bizarrement.

Pour mon premier, j'ai accouché à 15 min de la maison.

Pour le deuxième, j'avais envie de corser les choses et de choisir une maternité à 1h de route, juste pour le goût du risque !! (non, je déconne hein)

Il était juste hors de question que je retourne dans cette maternité où je me suis vue mourir.

Visite de la nouvelle maternité, au top, sage femme à l'écoute,

une salle nature pour le travail, fin bref tout ce dont je rêvais !

Plusieurs problèmes apparaissaient, qui allaient pouvoir s'occuper de Zoubida et de nos 3 poilus compliqués? comment savoir quand partir pour ne pas accoucher dans la voiture, sur le tableau de bord?

tut tut tut, je te vois penser trés fort à l'homme derrière ton écran.

Non !! Je suis plutôt du genre sauvage, qui dit ce qu'elle pense sans prendre de gant donc l'homme doit être là pour me calmer. J'ai besoin de lui, c'est celui qui me gère quand j'ai des envies de meurtre, c'est celui qui me connais le mieux et qui sais comment m'approcher quand je ne vais pas bien.

Alors pour mon accouchement, c'est vital pour tout le monde qu'il soit là!

De toute façon si il n'est pas là, j'accouche pas et puis c'est tout !

Puis c'est de la faute à ses Super TozoÏdes aussi !! Il plante, il sème ce qu'il récolte, content ou pas!

La seule option pour s'occuper de tout notre petit monde était donc, mes parents.

Je dégaine mon super téléphone (qui capte pas) et en équilibre sur la chaise que j'ai préalablement posé sur le canapé, debout sur une jambe, je tente tant bien que mal de garder l'équilibre malgrés mon gros bide pour capter ne serait-ce qu'une barre de réseau, jusqu'à ce que l'homme me conseil de prendre le téléphone fixe.... (tu connais pas le syndrome du mono neurone de la femme enceinte? beh le voilà dans toute sa splendeur).

Je compose donc le numéro tout en réfléchissant à comment je vais le leur demander.

Ca a donné un truc dans ce genre là:

"Mamaaaaaaaaaaaan??? .....

ESTCEQUEVOUSETESDISPONIBLEPOURLAPERIODEDUJESAISPASQUAND? STPMERCIIIIIBISX.... biip biiip biip"

Après une réponse favorable de mes parents, fallait maintenant supplier Monsieur Le Gyneco, de me déclencher puis si il n'est pas d'accord HOP un coup de boule qui fait changer d'avis! (l'homme paniquait déjà à l'idée du RDV....).

Le jour du rendez-vous, je stressais un peu.

Je cherchais des arguments pour le convaincre tout en priant pour qu'il succombe à mon charme de pachyderme et me dise AMEN à tout.

" Je les aimes grosses, je les aimes bombés,

je les aimes grandes, je les aimes potelés, je les aimes rondes,

j’aime qu’elles soient comblés, elles aiment ma voix, J’te verrais d’loin parce que t’es trop,

attends la suite, Bombé ! "

Désolé, mon esprit s'est égaré dans la salle d'attente en regardant toutes ces femmes enceintes qui attendaient le même homme! beh ouè attends, on s'occupe comme on peut!

Enfin, notre tour.

Mon bide, Moi, l'Homme et Zoubida, déterminaient à plaider notre cause, avancons jusqu'au tribunal des vagins béants.

"MONSIEUR, LE GYNECOLOGUE, JE VEUX PAS DEMOULER MON BEBE DANS LA BOÎTE A GANT DE LA VOITURE, PITIEEEEEE"

Non, je n'ai pas supplié, je n'ai même pas plaider notre cause plus que ca.

Figurez-vous, que bébé était super bien dans mon ventre, tellement bien qu'il ne voulait plus en sortir et avait fait en sorte de grossir, assez pour se préparer un poid à terme (estimé) à + de 4kg600.

Ouille...

Un accouchement de convenance a donc était décidé.

Jour J.

Départ de la maison 8h.

Première fois que je quittais aussi longtemps mon Zoubida depuis sa naissance.

Au moment des aurevoirs , les yeux me piquaient et ma gorge se nouait. Je déteste ca.

Sur le trajet, je ne réalisais pas encore, c'était comme dans un rêve.

Je priais le dieu de l'accouchement pour que ca se passe bien.

J'étais impatiente mais j'avais cette trouille qui ne me quittais pas et plus on approchait de la maternité plus mon mode guerrière s'activait.

Nous sommes arrivés à la maternité à 9h avec des papillons dans le ventre.

Rencontre avec les sages femmes et pose du tampon propess dans la foulée.

Voilà processus enclenché.

Les sage femmes me disaient qu'avant que les contractions n'arrivent, quelques heures allaient se passer.

Eh beh non, pour moi, les contractions sont apparues au bout d'une demie heure!

Personne ne voulait me croire jusqu'au passage sous le monitoring.

Midi.

L'homme file se chercher le Mcdo pendant que je mange mon plateau repas dans un silence religieux.

Entre deux bouchées, mon regard se promène dans la pièce inspectant chaque.... mais qu'est-ce que t'en a à faire de ce que je regarde à ce moment précis? toi ce que tu veux c'est l'heure fatidique, hein?

Patience mon petit bouchon, nous y arrivons à grand pas!

L'homme revient et dévore son mcdo pendant que je m'occupe de découvrir la valise de naissance offerte par l'hôpital.

Une fois le remplissage de bide terminé, nous décidons d'aller faire un tour dans ce fameux cloitre qui appartient à l'hôpital. Parait-il le plus grand de France.

J'avais prévenu l'homme que je comptais marcher jusqu'à ce que la tête sorte. ça tombait bien avec cet endroit sublime.

Ce jour là, nous avons donc fait 34 tours et demi et je m'en rapellerai toute ma vie.

14 heures

On remonte pour faire un bilan. Dilatation 3 cm.

Les contractions commencent à être violente mais je gère, je veux marcher jusqu'au bout.

Après le monito, je traine de nouveau l'homme au cloitre.

On parle de tout, de rien, on n'imagine sa tête, on parle des travaux de la maison, on pense à Zoubida...

Les contractions me coupent le souffle, la parole, j'ai besoin de marcher, de bouger, il n'y a que ça qui me soulage. Je le sens descendre dans mon bassin et ça c'est le plus douloureux.

Il est 15h30 quand je décide que la marche au cloitre est terminée.

Maintenant nous commencons l'ascension des escaliers jusqu'au pôle Maternité.

16 heures.

Je vais me doucher une dernière fois car entre les contractions toutes les 5 mins, la canicule et la marche intensive, je te laisse imaginer le résultat.

Au passage une sage femme me demande d'enlever percing, boucle d'oreille et collier, je m'éxécute.

Je transpire, mes doigts glissent sur les boucles d'oreille, j'ai mal, je m'arrête, je reprends mon souffle et PAF le chien! ahah! mais non la poche des eaux!! c'était drôle hein?... hein? tu veux un coup de boule peut être? mouais...., bon reprenons:

"Chéri, je viens de perdre les eaux, appuie sur le bouton, vite, à la prochaine contraction je vais morfler, vite, vite ,vite"

Et là, deux choses se sont passées en même temps, l'arrivée de la sage femme et la contraction hypra méga super violente qui te fais couiner comme Scrats quand il perd son gland (mes références sont parfaites, je sais).

"IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAIIIIIIEEEEEEEEE" (non je n'exagère pas!)

"ah, vous venez de perdre les eaux, bon on va de suite passer en salle de travail"

spruitch spruitch spruitch GNNNNNN spruitch spruitch spruitch GNNNNN !

Avoues que je réalise super bien le bruitage d'une femme enceinte qui vient de perdre les eaux et qui traverse un couloir entre deux contractions!

Arrivé dans la salle de travail, j'enfile la blouse ou ton derrière peut faire un smile à tout le monde. On me branche au monito.

Je réclame le ballon, non, je n'arrive pas à en faire, je vais m'asseoir, non ca fais trop mal, je vais me mettre à 4 pattes, non ça fait trop mal aussi bon continuez sans moi, je rentre à la maison, hein!

"JE VEUX LA PERIDURALE"

"Madame, il y a des chances qu'elle ne fonctionne pas, vous le savez!"

"JE M'EN FOUUUU, IL FAUT QU'ELLE MARCHE"

Je vous abrège le passage de l'anesthésiste et comme vous vous en doutez péridurale innefficace...

19 heures.

Agonie, souffrance, fatigue,...

Quand la douleur est tellement violente, mon esprit à tendance à s'évadait, je pense à tout et à rien. Je m'imaginais chez moi, dans mon lit, sous ma couette...

Et là, l'illumination, je revoie ma sage femme à domicile qui me dit:

"Je sais que ca va être difficile mais essaies d'accepter la douleur, essaies de te laisser aller à la contraction, accompagne la descente de ton bébé et tu accoucheras rapidement !!"

Ca a était le déclic, en fait à chaque contraction, je me crispais alors que je devais me laisser aller et me détendre.

ok, alors à la prochaine contraction, j'accompagne. La contraction arrive, les picotements commencent sur les hanches et viennent se rejoindre sur le ventre pour se terminer en une sensation de brûlure faite au chalumeau avec une tronconneuse et une scie circulaire en marche dans l'utérus ,mais j'accompagne. J'accompagne tellement bien, que je le sens descendre et cette douleur là est indescriptible, tellement qu'elle est violente, quasiment inhumaine. Soudain, cette envie, plus forte que tout, celle de pousser, il fallait que je pousse, de toute façon impossible de se retenir.

"Faut que jpousse..."

"mettez vous sur le dos, je vais vous examiner!"

"J'AI ENVIE DE POUSSER!"

"ATTENDEZ !!

"LAISSER MOI AVEC MON IMPERIAL ENVIE DE POUSSER ET RECEPTIONNER CE QUE JE VAIS VOUS DEMOULER PRESQUE AVEC GRACE BORDEL"

" Ne poussez pas madame, vous n'êtes pas totalement dilatée"

"gnnnnnnnnnnnnn mffffffff "

"madame ?"

"GNNNNNNNNNN MFFFFFFFFFF AIE AIAIAIAIAIEEEE"

"LA TETE EST SORTIE ARRETEZ DE POUSSER"

"OK MAIS FAUUUUTTT QUE JE POUSSEEEE ALORS DEPECHEZ VOUS ET DITE MOI DE POUSSEERRRRRRRR"

"C 'EST BON POUSSEZ POUR LES EPAULES"

"GNNNN !"

"OULAAAA vous nous l'avez sorti d'un coup, j'ai eu du mal à le rattraper! Vous avez géré car le bras et la tête sont passés en même, comme superman!"

"Ah bon, j'ai rien distinguer dans ce que je démoulais pourtant"

*Rire général*

J'attrape mon mini-héro,

celui qui vient de me réconcilier avec les accouchements,

je pleure, je suis bien, je regarde l'homme, il pleure aussi.

Notre mini-héro à juste pousser un petit cri, histoire de dire que tout va bien.

Il a ouvert ses yeux, nous a regardé si intensement, un moment inoubliable et magique.

On dit q'un enfant qui vient de naître apprend l'amour dans le regard de sa mère,

ce jour là je me suis cramé la rétine d'amour, c'est sur!

Il a trouvé le sein tout seul en se tortillant comme un petit ver, j'étais épaté.

Aprés toute cette aventure, il sombra dans un sommeil réparateur jusqu'au lendemain 5h,

une nuit parfaite.

Mini-héro

4kg100

52.5 cm

Quand il n'y en a plus, il y en a encore ...
Un mot doux et pailleté à me dire peut être?

Tu savais que

             About me

Une famille à la main verte, un poil dégourdie et volontaire de mieux faire pour la planète.

Deux bébés bio en Deux ans donc, oui, mon utérus à foutu le camp et des animaux en pagaille.

 

Ici la vie est simple mais chouette.

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